mardi 17 juillet 2012

Les Sanctuaires (Kyôto-Manigod) : ouverture des candidatures

Je recopie le texte suivant depuis le blog Tropiques japonaises :

Les Sanctuaires (Kyôto-Manigod) : ouverture des candidatures

Quand on a de la chance, on la partage.
J’ai investi dans deux Sanctuaires.
L’un à Kyôto où je vis principalement. Qui me permet d’accéder à la beauté pure, hors temps, qui y reste encore, ignorée ou exotisée par l’Occident : notamment celle des jardins, de la cérémonie du thé, du nô, de la calligraphie, et de l’ensemble des artisanats traditionnels qui sont associés à ces arts majeurs.
Cette beauté-là, aujourd’hui en déclin, en survie, a traversé les frontières et les siècles. Elle mérite de traverser d’autres frontières, d’autres siècles. D’être intégrées par les artistes occidentaux d’aujourd’hui et de demain à leurs sources traditionnelles d’inspiration pour créer des oeuvres plus fortes encore.
Le deuxième Sanctuaire se situe à Manigod près d’Annecy. Face à un paysage de montagnes parmi les plus beaux du monde.
Voici mon projet : accueillir dans ces Sanctuaires des artistes, des chercheurs, français et japonais, de toutes nationalités, pour qu’ils puissent promouvoir la beauté universelle qu’on trouve à Kyôto et à laquelle des touristes qui auraient pourtant fait le voyage n’ont en général pas accès faute de temps, de traducteur, de réseau ad hoc.
L’idée est de créer dans le Sanctuaire de Manigod, une petite ambassade culturelle de Kyôto (bibliothèque, objets, calligraphies, pièce et instruments pour la cérémonie du thé, jardin) qui accueillerait régulièrement des maîtres japonais (de thé, de nô, de calligraphie, d’arts traditionnels). Ces derniers pourraient faire la découverte du meilleur de la France (auquel ils n’ont pas accès en général en tant que touriste disposant de peu de temps), tout en permettant à un public européen de découvrir leur art et de s’initier à la beauté qu’on trouve à Kyôto.
Le Sanctuaire de Kyôto étant inoccupé pendant ces sessions en France ou lors de ma présence à Manigod, il est mis à disposition d’artistes et de chercheurs qui pourront profiter de ce temps de résidence (de quelques jours, à deux mois pendant l’été) pour apprivoiser dans les meilleurs conditions possibles Kyôto, puis d’en retranscrire ce qui y brille pour eux dans leurs travaux et leurs oeuvres. Sur place, à Kyôto, des amis japonais parlant français ou anglais pourront ponctuellement aider les résidents.
Le Sanctuaire de Manigod pourra également servir à des artistes et chercheurs qui auraient besoin d’une forme de « retraite » sereine, au sommet d’une montagne, face au grandiose, pour terminer un travail ou avancer un oeuvre (dans l’esprit du projet général des Sanctuaires).
Le principe de la résidence dans les Sanctuaires est bien entendu la gratuité.
Ce dispositif étant une initiative personelle, menée seul, les artistes ou chercheurs devront prendre en charge leur voyage et leurs frais de séjours.
Le Sanctuaire de Kyôto est déjà actif cette année puisqu’il accueille en ce moment même et pour tout l’été son premier résident : Florent Chavouet.
Je travaille actuellement à la rénovation et à l’équipement du Sanctuaire de Manigod afin qu’il soit totalement autonome tout le long de l’année et prêt à recevoir dans les meilleures conditions ses futurs résidents.
Nous lancerons en Août avec Kanto San, mon ami jardinier de Kyôto, les bases de la structure du jardin de Manigod qui n’utilisera que des essences locales.
Toute personne intéressée peut dès à présent m’adresser sa candidature (barbery@gmail.com) qui devra impérativement s’inscrire dans l’esprit du projet (apprivoiser, honorer, transmettre la beauté qu’on trouve à Kyôto et notamment : thé, nô, calligraphie, jardins, arts traditionnels).
Les Sanctuaires ne sont pas conçus pour accueillir des enfants (nombreux objets fragiles) mais les artistes et chercheurs pourront y résider avec leur conjoint.
Pour candidater, un simple mail (sans pièces jointes ! Uniquement des liens s’il en faut) présentant votre projet suffit.
De jeunes artistes sans références institutionnelles ou des étudiants chercheurs sans légitimité mais passionnés peuvent tout à fait m’adresser leur candidature.
Les critères seront outre le respect de l’esprit du projet, la passion, le talent (même en tout début d’épanouissement), le sérieux, l’authenticité, et la capacité à communiquer dans l’évidence avec moi : je ne ferai pas entrer « chez moi » une personne en qui je n’aurai pas une confiance absolue et avec laquelle je pourrai ressentir le moindre soupçon de tension. Ce dernier critère, le plus important, est on ne peut plus subjectif et assumé comme tel.
Sentez-vous libre de transmettre cette information à tous les réseaux qui pourraient y trouver un intérêt.
Chaleureusement
Stéphane Barbery

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