vendredi 22 avril 2016

Un état de la question buraku à travers une étude ethnographique d'un buraku de la ville d’Amagasaki

Même si la conférence se tient à Tokyo, et non au Kansai, je recopie l'information suivante depuis la liste électronique Sciencescope:

La prochaine séance du séminaire doctoral aura lieu mardi 17 mai 2016 de 18h à 20h en salle 601 de la Maison franco-japonaise.

Nous écouterons les interventions de :
Caroline Taïeb (doctorante en sociologie à l’EHESS et à luniversité du Kansai) :
Un état de la question buraku à travers une étude ethnographique d'un buraku de la ville d’Amagasaki.

et de :
Alice Guerville-Ballé (doctorante en histoire contemporaine et informatique à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour) :
Valorisation Patrimoniale et Nouvelle Technologies : l'exemple de la réalité augmentée

(...)

En espérant avoir le plaisir de vous y retrouver nombreux,

Blanche Delaborde, pour l'équipe coordinatrice du séminaire doctoral.

--
Séminaire doctoral
Maison franco-japonaise 
3-9-25 Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013
03-5421-7641
http://www.mfj.gr.jp/

Voici le résumé de la conférence de C. Taieb:

 Caroline Taïeb (doctorante en sociologie à l’EHESS et à l’université du Kansai) :
Un état de la question buraku à travers une étude ethnographique d'un buraku de la
ville d’Amagasaki.

Discriminés sur la base d’aucun fondement apparent, les burakumin sont les
descendants de l’ancien système de caste mis en place durant l’époque d’Edo (1600-1868).
Leur mise à l’écart physique et spatiale était autrefois lié e à l’exercice de certains métiers
considérés comme “souillés”. Malgré l'abolition de leur statut discriminatoire, ils restent
discriminés et victimes de préjugés dans la société japonaise contemporaine. Après la fin de la mise en place de la loi Dôwa dite “d’assimilation” en 2002, l’ensemble des buraku du pays ont été rénovés. Cette loi qui aura duré 33 ans marque la fin du problème buraku, considéré comme résolu. Depuis cette date peu d’enquêtes font état de la situation actuelle des buraku dont on ignore l’évolution.
A travers plusieurs entretiens semi-directifs menés notamment dans un buraku de la
ville d’Amagasaki cette thèse propose de s’interroger sur la façon dont la discrimination se
maintient au sein de la société en contribuant ainsi à la reproduction des inégalités sociales.
Nous verrons comment la mesure de cette discrimination reste difficilement saisissable par les outils existants à cause notamment du silence et du tabou qui entoure cette question. Ce travail permettra également de comprendre les raisons du rejet des burakumin par les japonais “ordinaires” au moment du mariage, ce qui permettra de s’interroger sur la force des préjugés au sein de la société dans son ensemble.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire